Ces dernières années, de nouvelles formes d’escroquerie ont vu le jour. Les faux SMS d’ANTAI en font partie : il s’agit de messages que l’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions aurait prétendument envoyés relativement à des recouvrements d’amendes. Malheureusement, il s’agit de tactiques sophistiquées pour extorquer des informations personnelles et sensibles aux individus. Dans cet article, examinons les caractéristiques de ces faux SMS d’ANTAI, les précautions à prendre et les recours juridiques disponibles contre cette technique frauduleuse.
Faux SMS ANTAI : identifier l’arnaque
L’ANTAI, ou Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions est l’un des établissements sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur. Les principales missions de cette agence sont au nombre de quatre : la coordination interministérielle, le traitement des infractions routières de manière automatisée, la gestion des activités du CNT, la centralisation et la gestion du fichier Accès aux Dossiers des Contraventions (ADOC).
Pour commencer, quel que soit le contenu du SMS, notez que l’ANTAI ne vous enverra jamais de message pour rappeler un quelconque paiement. Aussi, lorsque vous recevez un SMS d’ANTAI, il s’agit probablement d’un faux. Le but de ces messages est de collecter les informations personnelles des individus, ainsi que leurs données bancaires. Lorsque vous recevez un mail de l’ANTAI, vérifiez que l’adresse de l’expéditeur est bien celle suivante : nepasrepondre_noreply@antai.fr.
Lorsque vous recevez des liens par SMS, vérifiez toujours que les sites vers lesquels ces liens renvoient sont bien des pages officielles. Lorsque ce n’est pas le cas, fermez immédiatement la fenêtre. Voici les liens des pages officielles en ce qui concerne les amendes et le stationnement :
- Pour payer les amendes : https://www.amendes.gouv.fr/ ;
- Pour payer le stationnement : https://www.stationnement.gouv.fr/ ;
- Pour consulter et contester les amendes : https://www.antai.gouv.fr/.
Les réflexes à cultiver en cas de faux SMS
Il est important de vérifier l’identité de votre expéditeur et son authenticité. Lorsque vous atterrissez sur un site de règlement d’amende et que vous ne retrouvez dans le formulaire ni la date ni le lieu de l’infraction pour laquelle vous payez, il s’agit probablement d’un faux site.
Ainsi, assurez-vous que les liens vers lesquels vous êtes redirigé sont des sites officiels et non des sites frauduleux. S’il s’agit bien d’un site frauduleux, vous êtes prié de signaler la page. Relativement aux faux messages, transmettez-les au numéro 33700 afin de procéder à un signalement.
Que le message vous parvienne par mail ou par SMS, ne communiquez absolument aucune de vos informations privées ou sensibles. Vous trouverez plus d’informations et de précautions à prendre sur la page officielle de la CNIL ; vous y trouverez également les numéros à contacter en cas de préoccupations. Le compte Cybermalveillance.gou.fr partage également sur ses réseaux sociaux des posts visant à sensibiliser sur les arnaques de ce type.
Les solutions juridiques suite à une escroquerie par faux SMS ANTAI
Lorsqu’une telle arnaque fonctionne, vous disposez quand même de quelques recours juridiques. La première action à mener relativement au paiement est de faire opposition. En prévention de la procédure à suivre, prenez la peine de conserver toutes les preuves de l’arnaque, allant des SMS aux reçus de paiements.
Vous devez ensuite déposer une plainte auprès du commissariat de police ou de la gendarmerie de votre région. C’est à cette étape de la procédure que toutes les preuves rassemblées doivent être fournies. Vous pourrez demander un remboursement du montant dont vous avez été délesté ; certaines banques peuvent, avant d’accéder à votre demande, demander la preuve du dépôt d’une plainte.
Pour finir, n’oubliez pas de signaler l’escroquerie dont vous avez été victime sur le site officiel du Ministère de l’Intérieur Internet-signalement.gouv.fr. Faire appel à un avocat professionnel pourrait d’ailleurs vous aider à mettre en place la meilleure stratégie juridique.